CARÊME 2011 Bien chers Frères et Soeurs,
Demain, Mercredi des Cendres, commence le Carême. Je le pratiquerai comme chaque année: Jeûne du lever au coucher du soleil. Petite collation avant le lever du soleil si je suis réveillé, et repas frugal le soir, après le coucher du soleil. Le tout végétarien, bien évidemment: Plus de viande au menu jusqu'à l'agneau pascal du dimanche de Pâques.
Tout cela doit paraitre bien stupide et rétrograde aux esprits "modernes" et "laïques" qui semblent aujourd'hui dominer notre résistance nationale. Pourtant, je persiste à considérer cela comme fondamental pour notre avenir, et je vois le laïcisme de Marine Le Pen et de ses amis comme une impasse. Pourtant je ne jette pas le bébé avec l'eau du bain et je me réjouis des derniers sondages qui lui sont favorables. Je comprends que notre résistance "catholique traditionnelle" est le fait d'une élite, et qu'elle n'est pas immédiatement compréhensible par un peuple égaré depuis longtemps par la propagande moderniste et plus sensible à des thèmes un peu plus grossiers. Laissons donc les politiques nationaux rassembler les citoyens égarés, et prions pour que Marine, notre Jeanne d'Arc du XXIème siècle si talentueuse, ne perde pas de vue, dans le feu de l'action politique, ces fondamentaux que sont les racines chrétiennes de la France et de l'Europe.
J'invite donc tous les réfractaires au "modernisme" mondialiste à pratiquer le Carême.
Je leur rappelle ces paroles de Dom Gueranger, restaurateur du catholicisme au XIXème siècle:
"Quelle est donc l'illusion de tant de chrétiens honnêtes qui se flattent d'être irréprochables, surtout lorsqu'ils oublient leur passé ou qu'ils se comparent à d'autres, et qui. parfaitement contents d'eux-mêmes, ne songent jamais aux dangers de la vie molle qu'ils comptent bien mener jusqu'au dernier jour ! Leurs péchés d'autrefois, ils n'y songent plus : ne les ont-ils pas sincèrement confessés? La régularité selon laquelle ils vivent désormais n'est-elle pas la preuve de leur solide vertu? Qu'ont-ils à démêler avec la justice de Dieu ? Aussi les voyons-nous solliciter régulièrement toutes les dispenses possibles dans le Carême. L'abstinence les incommoderait ; le jeûne n'est plus compatible avec la santé, les occupations, les habitudes d'aujourd'hui. On n'a pas la prétention d'être meilleur que tel ou tel qui ne jeûnent pas et ne font pas abstinence; et comme on est incapable d'avoir même l'idée de suppléer par d'autres pratiques de pénitence à celles que l'Eglise prescrit, il en résulte que, sans s'en apercevoir et insensiblement, on arrive à n'être plus chrétien.
L'Eglise, témoin de cette effrayante décadence du sens surnaturel, et redoutant une résistance qui accélérerait encore les dernières pulsations d'une vie qui va s'éteignant, élargit de plus en plus la voie des adoucissements. Dans l'espoir de conserver une étincelle de christianisme pour un avenir meilleur, elle préfère abandonner à la justice de Dieu lui-même des enfants qui ne l'écoutent plus, lorsqu'elle leur enseigne les moyens de se rendre favorable cette justice dès ce monde; et ces chrétiens se livrent à la sécurité la plus profonde, sans nul souci de comparer leur vie aux exemples de Jésus-Christ et des Saints, aux règles séculaires de la pénitence chrétienne.
Il est sans doute des exceptions à cette mollesse dangereuse ; mais qu'elles sont rares, dans nos villes surtout! Que de préjugés, que de vains prétextes, que d'exemples malheureux contribuent à fausser les âmes ! Que de fois n'a-t-on pas entendu cette naïve excuse sortir de la bouche de ceux même qui se font honneur de leur titre de catholiques: qu'ils ne font pas abstinence, qu'ils ne jeûnent pas, parce que l'abstinence et le jeûne les gêneraient, les fatigueraient ! Comme si l'abstinence et le jeûne avaient un autre but que d'imposer un joug pénible à ce corps de péché! En venté, ces personnes semblent avoir perdu le sens; et leur étonnement sera grand lorsque le Seigneur, au jour de son jugement, les confrontera avec tant de pauvres musulmans qui, au sein d'une religion dépravée et sensuelle, trouvent chaque année en eux-mêmes le courage d'accomplir les rudes privations des trente jours de leur Ramadan.
Mais serait-il même nécessaire de les confronter avec d'autres qu'avec eux-mêmes si incapables, pensent-ils, de supporter les abstinences et les jeûnes si réduits d'un Carême, tandis que Dieu les voit chaque jour s'imposer tant de fatigues bien autrement pénibles dans la recherche des intérêts et des jouissances de ce monde? Que de santés usées dans des plaisirs au moins frivoles et toujours dangereux, et qui se fussent maintenues dans toute leur vigueur, si la loi chrétienne, et non le désir de plaire au monde, eût réglé et dominé la vie! Mais le relâchement est tel, que l'on ne conçoit aucune inquiétude, aucun remords ; on renvoie le Carême au moyen âge, sans faire même attention que l'indulgence de l'Eglise en a proportionné les observances à notre faiblesse physique et morale. On a conservé ou reconquis, par la miséricorde divine, la foi de ses pères ; et l'on ne s'est pas ressouvenu encore que la pratique du Carême est un signe essentiel de catholicisme, et que la Réforme protestante du XVI° siècle a eu pour un de ses traits principaux et a écrit sur son drapeau l'abolition de l'abstinence et du jeûne."
Bien chers Frères et Soeurs, accomplissons fièrement notre "Ramadan", puisqu'on en est arrivé à un tel retournement des valeurs que le Carême est souvent appelé le "Ramadan des chrétiens" et qu'on ne manque pas, bien sûr, de souligner la molesse du Carême où plus rien n'est exigé, par rapport au Ramadan où les fidèles n'ont même pas le droit de boire.
Pratiquez le Carême, chers Frères et Soeurs, et le plus rigoureusement possible. Il y va de votre survie en tant que peuple et en tant que civilisation!
Et pour vous en convaincre, je veux vous rapporter les propos d'une jeune mère que ses enfants, rentrant de l'école, interpelèrent: "Maman, il y en a à l'école qui disent qu'ils ne mangent pas comme nous parcequ'ils sont musulmans, d'autres parcequ'ils sont juifs. D'autres affirment qu'ils sont différents de nous parcequ'ils sont noirs, Africains, et que nous les aurions maltraités? Et nous?".
Et cette jeune mère, qui n'avait que les références du "politiquement correct" dont on l'avait imbibée depuis tant d'années, fut bien embarrassée pour répondre à ses enfants. Et finalement, sa réponse, la seule qu'elle pouvait donner compte tenue de son éducation, lui fit horreur: "Oui, vos camarades sont Arabes, Musulmans, Africains, etc. Ils ont des racines et des convictions très fortes, que nous devons respecter! Et nous? ... Nous? Non, nous n'avons pas d'identité ni de convictions. Nous nous sommes... nous sommes... Enfin, nous ne sommes... RIEN!"
Cette malheureuse jeune mère découvrait très douloureusement que la "bien-pensance" ne lui laissait rien à transmettre à ses enfants en terme d'identité, à part le devoir "citoyen" de se soumettre à toutes les revendications identitaires des autres tout en s'éffaçant ethniquement et culturellement devant les envahisseurs dans leur propre pays au nom du "vivre ensemble" et de l'"accueil de l'"autre"". Tout ce que la bien-pensance lui permettait de dire à ses enfants était que les autres étaient TOUT et qu'eux-même (trop blancs, trop chrétiens), pourtant dans le pays de leurs ancêtres, n'étaient RIEN.
Notre pratique du Carème et la réaffirmation de nos racines européennes et chrétiennes est la réponse que nous donnerons à cette jeune mère, pour qu'elle retrouve le fondement de SA civilisation et quelques raisons d'être fière de ce qu'elle transmettra à ses enfants à l'ombre des clochers millénaires qui marquent nos paysages autant que nos âmes et notre Histoire.
Oui, si nous voulons retrouver le respect de nous-mêmes, nous devons renouer avec nos anciennes traditions et résister aux religions conquérantes auquelles les félons qui nous gouvernent ont ouvert toutes les portes.
SURSUM CORDA, bien chers Frères et Soeurs, et bon Carême à tous!
- Donné le 08/03/2011 23h07 |